La création d’entreprise continue de séduire les jeunes chercheurs. Pour la 2e année consécutive, PhDTalent et Bpifrance ont interrogé près de 1 700 jeunes chercheurs et encadrants, afin de mesurer leur rapport à l’entrepreneuriat deeptech. « Les chiffres de cette étude sont très encourageants, car ils montrent qu’il n’y a pas aujourd’hui d’obstacles culturels à l’entrepreneuriat dans les laboratoires », commente Pascale Ribon, directrice Deeptech de Bpifrance.
Cette année encore, près d’1 jeune chercheur sur 2 affirme être intéressé par la création d’une start-up, malgré les incertitudes liées au contexte économique. De leur côté, les encadrants sont 77 % à avoir une perception positive de l’entrepreneuriat de jeunes chercheurs. 68% considèrent même que la valorisation via la création de start-up fait partie de la mission de la recherche, soit quasiment autant que les chercheurs eux-mêmes (70 %). « Il existe une formidable énergie chez les jeunes chercheurs, qui a toute l’opportunité de se libérer d’autant que les universités, les organismes de recherche et les acteurs de la valorisation sont totalement engagés dans cette démarche d’encouragement à l’innovation. », ajoute Pascale Ribon.
Former à l’entrepreneuriat pour pallier le manque de compétences business
Cette dynamique encourageante s’explique en partie par une amélioration significative de la connaissance de certains dispositifs et structures, comme les concours d’innovation i-PhD, concours i-Lab et autres dispositifs Bpifrance.
Cependant, si plus de 54 % des personnes interrogées considèrent avoir les connaissances nécessaires pour créer une start-up, les jeunes chercheurs ne sont que 31 % à avoir suivi une formation à l’entrepreneuriat. Parmi ceux qui n’en ont pas suivi, les 2/3 pourraient être intéressés par ces formations. Et les encadrants, très concentrés sur leurs responsabilités scientifiques, ne sont que 23 % à inciter les jeunes chercheurs à entreprendre. Pour eux, ce rôle revient plutôt aux institutions : 70 % seraient favorables au fait que les institutions incitent davantage les jeunes chercheurs à entreprendre.
Pour cela, « Bpifrance continuera à travailler main dans la main avec le monde académique et celui de la valorisation, pour arriver à l’objectif de création de 500 start-ups par an défini par le Plan Deeptech », conclut la directrice Deeptech de Bpifrance.